Familias flamencas lebrijanas

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Flamenco families from Lebrija, majestic tree of “Roots and wings”

ENGLISH

The Las casas cantaoras (The flamenco singers houses): Lebrija's creative flow continues to pour out flamenco knowledge

Roots and wings. But let the wings take root and the roots take flight, wrote Juan Ramón Jiménez. And that is what the flamenco of Lebrija is like: a great tree which flourishes from a nurturing tradition, deeply entrenched in its deep roots, but also open with leafy wings. An art which looks into the waters of its ancestors, that reproduces and multiplies itself through an unstoppable artistic creation.

Peña, Bacán, Malena, Pinini, Vargas, Fernández, Montaraz, Paula, Valencia, Perrata… These are some of the surnames and nicknames with which Lebrija brings together the genealogies of flamenco singer families who, through singing, guitar playing, dancing and vocal encouragement, strive to preserve and enrich this cultural legacy. Where does one branch die and another emerge? It is a difficult task to separate the waters of such a plentiful source, just as it is risky to draw geographical boundaries between the flamenco singer houses of Lebrija and those of Utrera or Jerez de la Frontera, related through the centuries, as the cases of La Perrata, El Chozas or Juaniquí demonstrate.

The popular flamenco houses in and around Lebrija have been home to an endless number of names such as Cochinita, La Perrenga, Viá, Chacha Luisa, Tío Vicente “El Pelao”, El Lagaña, Juanichi, Chimenea or Antonia Pozo, many of them countryside gypsies, merchants, salespersons or artisans who were not able to perform beyond the seclusion of their homes, but whose heartbeat still beats in the voices and forms of today's flamenco.

Two of the strongest branches of flamenco in Lebrija, the Bacán and the Peña (both branches, in fact, stemming from the same roots), cherish the memory of their elders, such as Bastián Bacán and Bernardo Peña. And, in particular, essential professionals with a huge musical production, with flamenco personalities such as Juan Peña “El Lebrijano” and Curro Malena, as well as Pedro and Inés Bacán, Manuel de Paula, Pedro Peña Fernández, Concha Vargas and Miguel El Funi.

All of them have been masters of a flamenco whose wings open to the world with some of the most acclaimed personalities of the 21st century, such as the pianist David Peña Dorantes, the flamenco singers José Valencia and Luis Malena, the flamenco singers Inés Bacán, Anabel Valencia, Fernanda Carrasco or Eva Ruiz, and the infinite music of the guitars of Pedro María Peña, Rycardo Moreno, Antonio and Currito Malena, Luis Carrasco, Curro Vargas and Benito Velázquez, son of the Master Penaca.

Lebrija is that southern forest capable of sheltering such a majestic flamenco tree.

Familles flamencas de Lebrija, arbre majestueux avec « des racines et des ailes »

FRANÇAIS

Les casas cantaoras : le flux créatif de Lebrija ne cesse de déverser du savoir flamenco

Des racines et des ailes. Mais que les ailes s’enracinent / et que les racines s’envolent
, comme disait le poète Juan Ramón Jiménez. C’est l’image du flamenco de Lebrija : un grand arbre qui fleurit à partir de la tradition nourricière, enclavé dans la profondeur de ses longues racines, mais également avec des ailes luxuriantes ouvertes. Un art que l’on admire dans les eaux des ancêtres, qui se reproduit et se multiplie à travers une création artistique imparable.

Peña, Bacán, Malena, Pinini, Vargas, Fernández, Montaraz, Paula, Valencia, Perrata… sont quelques exemples de noms et de surnoms grâce auxquels Lebrija rassemble des généalogies de familles de cantaores (chanteurs) qui, à travers le chant, la musique, la danse et les clameurs (ou « jaleos »), assurent la conservation et l’enrichissement de ce patrimoine culturel. Où périt une branche laissant la place à une autre ? Il n’est pas facile de séparer les eaux d’une source aussi abondante, de même qu’il est risqué de tracer des frontières géographiques entre les casas cantaoras de Lebrija et celles d’Utrera ou de Xérès, apparentées à travers les siècles, comme le prouvent les cas de La Perrata, El Chozas ou Juaniquí.

Les célèbres casas flamencas de Lébrija et des environs ont abrité une infinité de noms tels que La Cochinita, La Perrenga, El Viá, La Chacha Luisa, Tío Vicente el Pelao, El Lagaña, Juanichi, Chimenea ou Antonia Pozo, la plupart étant des agriculteurs, des marchands, des vendeurs ou des artisans gitans dont la célébrité n’est pas allée plus loin que le recueillement de leurs propres foyers, mais dont le cœur bat encore dans les voix et les formes du flamenco actuel.

Deux des branches les plus robustes du flamenco de Lebrija, les Bacán et les Peña (en fait, les deux proviennent d’une même racine), chérissent le souvenir de leurs ancêtres, dont Bastián Bacán ou Bernardo Peña. Et surtout de professionnels indispensables forts d’une production musicale immense, avec des icônes du flamenco tels que Juan Peña El Lebrijano et Curro Malena, mais également Pedro et Inés Bacán, Manuel de Paula, Pedro Peña Fernández, Concha Vargas ou Miguel El Funi.

Ils étaient tous des maîtres pour un flamenco dont les ailes sont ouvertes au monde avec certains des personnages les plus appréciés du XXIe siècle, dont le pianiste David Peña Dorantes, les chanteurs José Valencia et Luis Malena, les chanteuses Inés Bacán, Anabel Valencia, Fernanda Carrasco ou Eva Ruiz, et la musique infinie des guitares de Pedro María Peña, Rycardo Moreno, Antonio et Currito Malena, Luis Carrasco, Curro Vargas et Benito Velázquez, fils du maître Penaca.

Lebrija est cette forêt du Sud qui est capable d’abriter un arbre flamenco aussi majestueux que celui-ci.